Ces sorties, mues simplement par le désir de s’aérer, écrire/lire en plein-air, éviter l’étouffement du dedans dû à la chaleur actuelle. Retour aux terrasses, aux brises, claquements des couverts et brouhahas languides, conversations qui n’ont l’air de rien et si signifiante par leurs bonhomies ; les apostrophes impromptues et discussions inattendues, souvent les livres empilés à la table qui attirent, là, c’est plutôt mon matos, particulier, il faut dire, combinateur* d’un côté clavier sans fil de l’autre, ça provoque quelques rires, ici ou là, un peu de moqueries aussi, fonctionne plus le clavier du combinateur, bière renversée en temps de confinement, mousse étalée, infiltrée sous les touches, depuis, ça répond plus, ‘ai ressortit un ancien clavier, sans fil, pratique, permet de mettre l’écran à distance, ce préjugé social, étrange, pas de quoi s’acheter un nouvel ordinateur, entendu ici, où les regards qui en quittent pas mon attirail, question qui afflue, serveur candide, pourquoi ? c’est pas cher un nouvel ordinateur… même un monsieur à la table d’à côté qui recommande un vendeur, pas cher et qui fait crédit,
… fascination pour ces préjugés, si rafistole et bricolage (tout relatifs, ici) il y a, c’est que pas les moyens, c’est que, quand on les a pas, les moyens, ou si peu, comme celles et ceux qui m’entourent ici, l’économie n’est pas écologie, mais déclassement, signes extérieurs de pauvreté. Influence publicitaire du nouveau et du rutilant.Le paradoxe étant que ce sont bien elles·eux qui, le mieux, s’épanouiraient dans la rafistole. À quelques mètres, ce café, on est à l’aise, à son aise comme on est, les moyens on les a. Fringues de fripes, téléphone rétro, c’est du fin et du subtil. De le conscience écolo’. Combinateur et clavier, les miens, s’y fondent, si bien dans ce décor. Ici de l’intérêt, et c’est vachement pratique pour les yeux, ça met à distance l’écran !
* comprendre ordinateur.
