… ‘pensais au départ que ça viendrait, naturel, que ça rentrerait, le code ou la manière, celle des réseaux sociaux, poster-partager-publier, m’y suis mis sur le tard – trop tard ? – ça doit en faire quelques années maintenant avec absences récurrentes, pourquoi ces absences ? une envie de prendre le large ? un manque d’envie ? pas devenir, encore un·e, de ces « répandeurs » de paroles comme on les appelle aujourd’hui influenceurs ou influenceuses, ne pas influer (influo, couler dans) mais donner à réfléchir (reflectere, faire courber), donner de quoi faire courber le pensée et tout ce qui va de soi.
… voilà peut-être pourquoi les absences, ces temps où l’on ne trouve de quoi faire courber les choses, quand, un peu (sur)pris par le cours des choses on va en ligne droite ; courbe pas possible, quoi alors ? hésiter ne pas savoir quoi partager-publier-poster, déroger au commandement suprême du réseau social : alimenter chaque jour son compte qu’on dit, « alimenter » ; c’est bien le terme, le terme ou la fin de l’entreprise, alimenter le réseau social et tout ce qui va avec, publicité et influence même du réseau, toujours cette gêne quand il m’arrive de publier-poster-partager j’alimente la bête, ‘suis pas le seul, ‘suis qu’un grain dans parmi les autres dans cette alimentation, et pourtant à ma petite mesure, j’alimente la mécanique.
… quoi faire alors ? avec le silence forcé qui vous réduit au néant – jamais peut-être le publish or perish* n’a eu autant de sens – ou la publication constante régulière qui vous mène au faux pas, au hasardeux et la vie sous entrave ; publicité. Soi-même, ce que l’on fait, noyé dans et par la publicité. Devenir soi-même promotion. Promotion de son réseau. Promotion de soi. Devenir publicitaire dans et par l’influence. Ce devenir, pub, qui tous et toutes nous tient.
Publier ou périr, en bonne VF.