Repartir, page blanche… pas si blanche que ça. Les manières subsistent ; celles de l’être et de l’écrit. Reprendre, malgré tout. De toute façon, il n’y a que du palimpseste ; des mots qui en remplacent d’autres, faire avec les antérieurs, anticiper ceux qui viendront. Écrire-marcher dessus, avancer, fouler les amas de mots lus, biffés, refondus, poursuivre le chemin en dépit de tout ce qu’on a déjà écrit-vécu, vécu par l’écrit ; re-fouler…
Pas de moi, plus rien de tout ça. Ou alors, c’est toujours du moi, dit-écrit autrement ? Du vague, en tout cas. Avancer sur une ligne de crête. Funambuler sur la corde raide qui sépare la crédulité du cynisme. Se ménager du monde ; se mélanger au monde sans que ça déteigne sur sa couleur propre.
– on vit dans une société,
C’est le jeu qu’on te dit…
… s’adapter, peux pas faire autrement ; adaptation, maître-mot.
Caractère abrasif du monde à l’entour. Te polir, tout lisse, que tout glisse. Nivellement qui advient :
– ça ou aut’ chose, on s’en branle !
Face à l’abrasion généralisée devenir toutes et tous dru·e·s ; pas une question de pilosité. Métaphore (convenue) du poil au menton, aux pattes ou ailleurs. Dru·e·s c’est question de rapports. Revendiquer le dru, sans rôle, ni lin.
La druerie serait → sentiment.
Au-delà de la résistance à l’usure au polissage universels, la druerie agirait sur les rouages-carcans qui pressent et malaxent, mollissent et attendrissent les chairs, aplanissent les manières.
Tout un imaginaire la druerie, à construire…